Description

De la chimère à TeddyLife

Notre projet, élaboré dans le cadre du cours Installation hybride (7ARN360), présente ce qui se passe après la naissance de nos toutous créés lors du projet précédent sous le thème de la chimère. Cette première étape consistait à l’élaboration plastique de nos chimères sans élément cinétique. Nous avions décapité cinq toutous différents et amalgamé leur tête sur un autre corps : un ours noir, un chien blanc et brun avec un os rouge, un chien beige à l’allure un peu innocente, un dalmatien un peu obèse avec une écharpe rouge et verte et finalement un lion avec une boucle jaune. Quelques oreilles et accessoires ont été également interchangés. Lors de notre première présentation, ces derniers étaient accrochés au plafond à l’aide de fils invisibles. Un faible éclairage rouge donnait l’impression qu’ils flottaient dans une sorte de liquide amniotique. Comme ils n’étaient pas en mouvement, on pouvait imaginer qu’ils n’étaient toujours pas du monde des vivants. Nous leur avons donc donné vie en introduisant toute une quincaillerie technologique en eux.

Les éléments électroniques actifs utilisés pour leur donner vie sont : quatre servomoteurs, un servomoteur modifié pour tourner à 360 degrés et deux diodes électroluminescentes blanches bleutées. Les capteurs utilisés sont : un capteur de luminosité ambiante, un capteur de distance et un capteur d’intensité sonore. Toutes ces composantes ont donné vie à nos toutous posés dans des paniers d’osier, en pique-nique. Cela a scénarisé une sorte de mise en abîme de nous-mêmes. On peut se voir dans ceux-ci, car nous sommes aussi contrôlés par la technologie ; les téléphones intelligents, les réseaux sociaux, la télévision et les ordinateurs sont autant de choses qui dictent nos « choix ». Ils sont connectés à un cerveau électronique central (Wiring) qui leur donne vie. Celui-ci représente le pouvoir que la technologie exerce sur l’humanité. De plus, leur tête différente de leur corps met en perspective les problèmes d’acceptation que l’on peut vivre en société. Souvent, ce qui se passe dans notre tête ne correspond pas à ce à quoi notre corps ressemble.

Nous avons pris la décision de mettre le contrôleur Wiring au centre de l’installation avec les fils bien en évidence pour promouvoir l’aspect de l’omnipotence technologique dans l’œuvre. Pour ce faire, nous avons fabriqué des rallonges à trois connecteurs à l’aide de fils rigides permettant de connecter les capteurs, les lumières et les moteurs. Au centre se trouvait le capteur de distance fixé à la poignée d’un panier beige, ainsi que le corps du dalmatien annexé à la tête de l’ours noir, celui-ci faisant frénétiquement bouger sa queue selon la proximité du spectateur. À droite, deux toutous dans un panier brun sans poignée : le corps de l’ours avec la tête du petit chien beige et l’oreille du dalmatien, celle-ci levant plus ou moins haut selon l’intensité sonore captée par un microphone fixé sur le panier ainsi que, le corps du petit chien beige avec la tête du gros chien blanc et brun, ses bras s’ouvrant et se refermant à la manière d’un câlin. À gauche, deux autres toutous dans un panier similaire à celui de droite : le corps du gros chien blanc et brun avec la tête du lion, un capteur de luminosité ambiante fixé sur le dessus de sa tête et les yeux s’illuminant lorsque l’éclairage diffère suffisamment ainsi que, le petit corps du lion avec l’énorme tête du dalmatien tenant l’os rouge dans sa gueule, celui-ci tournant de manière aléatoire par moments.